Sa carrière d'élu local débute sous Napoléon III. Dès 1868, lors d'élections partielles il est élu conseiller municipal opposant au Second Empire et y déploie déjà des talents d'orateur clair et synthétique. Candidat républicain, il est réélu en avril 1871, après la chute de l'Empire. Un mois plus tard, le président du Conseil, Adolphe Thiers, le nomme maire sur les conseils du sous-préfet. « Cette victoire, qu'on le sache bien, c'est la victoire de l'ordre, de la liberté…Que ce drapeau tricolore qui flotte au-dessus de nos têtes devienne une fois de plus le symbole de l'apaisement, de la concorde, de la conciliation. » s'écrie modestement le nouveau maire en réponse à ses concitoyens venus le féliciter après sa victoire.
Ce premier mandat lui permit de fourbir ses armes politiques: et de se forger une image de républicain tranquille et efficace.Grâce à son action Nérac fut embellie et modernisée. La mairie fut installée dans son local actuel, un abattoir, des trottoirs et une école primaire furent construits, un plan d'alignement fut réalisé et le gaz parvint enfin à éclairer la cité gasconne.
Après une réélection triomphale le 6 janvier 1878, il abandonna ses charges de maire pour se consacrer à ses fonctions de conseiller général et de député, mais resta simple conseiller municipal jusqu'en 1892.