Dès son entrée à l'automne 1871 au Conseil général, Armand Fallières fit, avec l'aide de ses collègues républicains, adopter un vœu réclamant l'obligation et la gratuité de l'enseignement, donnant ainsi au département de Lot-et-Garonne dix ans d'avance sur les lois Ferry.
Pendant les quinze ans durant lesquels il siégea dans l'assemblée départementale il ne cessa d'intervenir et d'orienter la politique scolaire, faisant rouvrir l'école normale de garçons, appuyant la création de celle des filles ou obtenant une subvention pour envoyer 25 instituteurs à l'exposition universelle de 1878.
Il montra la même fougue à défendre l'équipement ferroviaire du département. « ..Mettez aux mains des populations ces merveilleux instruments de travail qu'on appelle des chemins de fer » s'écria-t-il dans une séance de 1874. Ainsi veilla-t-il à l'ouverture puis l'avancée des travaux de la ligne de Port-Sainte-Marie à Condom via Nérac ainsi qu'au démarrage de celle de Nérac à Mont-de-Marsan.
Il se fit également l'ardent défenseur des chasseurs, réclamant la révision du permis de chasse et la diminution de son prix.