Archives départementales de Lot-et-Garonne - Lot-et-Garonnais et la Grande Guerre

Quelques témoins de la grande guerre

Joseph Aurel, né à Roquefort le 1er novembre 1877, fait son service au militaire au 11e RI. Cultivateur, il est rappelé, en 1914, au 129e territorial. Parti aux armées le 10 octobre 1914, il est blessé, le 3 septembre 1917, à l’est de Berry-au-Bac dans l’Aisne. Il est démobilisé le 30 janvier 1919

La correspondance de Joseph Aurel au front (318 cartes postales) est conservée sous forme numérique aux Archives départementales (143 J 5).

 

Antoine Balistai, né à Agen en 1879 de parents italiens, photographe de profession,est rappelé au 129e régiment de territoriaux en 1914. Arrivé au front le 12 février 1915 où il devient secrétaire du colonel ; il passe ensuite au 83e RI avant d’être démobilisé le 19 février 1919 à Agen où il exerça son métier de photographe jusqu’en 1955.
Durant le conflit il prend des clichés et reçoit la croix de guerre avec une étoile d’argent pour avoir participé, en 1916, à la prise de deux soldats allemands.

 

Camille Bireaud, né le 19 février 1882 à Esclottes, cultivateur, est incorporé au 143e RI en 1903 pour y faire son service. D’abord classé dans le service auxiliaire lors de la mobilisation générale, il est en octobre 1915 envoyé au front, et passe en 1916 au 57e RI. En juin 1916 il devient caporal fourrier et disparaît le 2 septembre 1918 à Rouy-le-Petit dans la Somme où il est inhumé au champ de bataille. Il est reconnu tué à l’ennemi par un jugement de 1921.

 

Valéry Capot, né le 6 mai 1891 à Feugarolles, est incorporé au 9 e régiment d’infanterie à Agen lorsque la guerre éclate. Il part comme sergent au front dès août 1914 et connaît le baptême du feu à Bertrix. Adjudant en juillet 1916, il participe en 1917 à l’offensive en Champagne. Il est démobilisé le 19 août 1919 et se retire à Buzet-sur-Baïse.
Cité au corps d’armée le 14 juin 1917 pour avoir fait preuve d’une superbe attitude au feu » et en particulier le 17 avril 1917 avoir commandé plusieurs vagues d’assaut, s’être emparé de la tranchée et avoir fait plusieurs prisonniers.

Les carnets de route rédigés pendant la guerre 1914-1918, le livret militaire, le calendrier des séjours pendant le conflit de Valéry Capot sont conservés aux Archives départementales (1 J 814).

 

Jean Delbert, né à Agen le 28 septembre 1895, est étudiant quand il est incorporé comme soldat de 2e classe, le 7 octobre 1915, au 143e régiment d’infanterie. Devenu caporal puis sergent, il est envoyé au Centre d’instruction de Joinville dont il sort aspirant (1916). Il part au front le 20 mai 1916, devient sous-lieutenant (1917) et est démobilisé, le 18 septembre 1919. Il se retire alors à Agen.
Il est décoré de la croix de guerre avec étoile de bronze et palmes pour une mission de reconnaissance offensive qui permit une avance de 1500 mètres en terrain ennemi et des renseignements (1er septembre 1918).

Plus de 300 plaques de verre prises au front par Jean Delbert sont conservées sous forme numérique aux Archives départementales (35 Fi).

 

Henri Despeyrières, né le 1er février 1893 au Laussou, cultivateur, est incorporé dans le 14e RI en 1913. Il devient caporal fourrier le 24 septembre 1914, sergent fourrier le 3 juillet 1915 et disparaît, le 8 septembre 1915, à La Harazée dans la Marne.
Il est décoré de la croix de guerre, le 8 janvier 1915, pour s’être précipité à l’assaut des tranchées ennemies près de Perthes, entraînant ainsi tous ses hommes dans l’action.

Une partie de la correspondance d’Henri Despeyrières et la copie de cette correspondance faite sur deux carnets par son père sont conservées sous forme numérique aux Archives départementales (143 J 6).

 

Philippe Feilles dit Faustin, né le 15 février 1879 à Razimet, cultivateur, est mobilisé au 130e RI puis au 9e RI en 1915. Il est tué à l’ennemi, le 29 mai 1916, à Avocourt dans la Meuse.
Il reçoit la médaille militaire à titre posthume pour avoir eu le courage de ravitailler malgré les bombardements des sections de 1ière ligne, le 29 mai 1916, à Avocourt.

Le fonds, composé de 251 cartes, lettres et une photographie, est conservé sous forme numérique aux Archives départementales (143 J 4).

 

Marcel Garrigue, né à Tonneins le 11 septembre 1883, serrurier, est incorporé, à 31 ans, au 280e RI. Le 12 décembre 1915, il est tué à l’ennemi à Neuville-Saint-Vaast dans le Pas-de-Calais.

La correspondance échangée entre Marcel Garrigue et son épouse ainsi qu’avec la famille (560 pièces), à laquelle s’ajoutent un journal intime, un dessin et quelques photographies, est conservée aux Archives départementales sous forme numérique (143 J 2).

 

Victorine Garrigue, née Josèphe-Victoria Avilla y Guas à Nérac en 1886, tailleuse de robes, épouse, le 23 octobre 1906, Marcel Garrigue, serrurier. De cette union naissent quatre enfants : Arlette, Andrée, Aline et Armand. Nous conservons de nombreuses lettres qu’elle adressa à son mari sur le front.

 

Auguste Gratia, né le 13 décembre 1890 à Lyon, ajusteur-outilleur, est incorporé au 9e RI en octobre 1911 où il devient soldat musicien, le 26 mai 1912. Passé dans la réserve active en 1913, il se retire à Agen. Le 1er août 1914 il est rappelé et part avec le 9e RI jusqu’au 7 mars 1917. Il est ensuite affecté aux usines Granges à Agen et est démobilisé le 8 août 1919.

Des lettres d’Auguste Gratia au front figurent dans le fonds Bonnat (90 J).

 

Henri Laffite, né à Condom en 1885, peintre, sculpteur et dessinateur, est mobilisé en 1914 au 209e régiment d’infanterie d’Agen où il fait son service militaire. Comme il sait conduire, il devient chauffeur à l’état-major et conduit un 45 Renault entre le front et l’arrière, de Verdun à l’Argonne. Pendant les longues heures d’attente, il dessine, peint, saisissant avec son crayon la vie quotidienne, les souffrances des poilus, l’horreur de la guerre, la vie des civils proches du front. En 1919 il est chargé de sculpter « Le Poilu ».

 

Hélie de Maleprade est né le 3 septembre 1897 à Lafitte-sur-Lot. Il prépare polytechnique lorsqu’il s’engage. Incorporé comme aspirant au 18e régiment d’infanterie, il est tué à Verdun dans la Meuse le 1er septembre 1916.

 

Jean Millon d’Ainval, né le 21 avril 1894, est le fils de Maurice Millon d’Ainval, ingénieur à la Compagnie du Paris Orléans. Il se destine à la prêtrise lorsqu’il est mobilisé. Gravement blessé, il est réformé en 1918 et reprend alors ses études de théologie à Toulouse. Successivement vicaire de Terrasson, curé de Mauzens-Miremont, surveillant général du collège de Sarlat et professeur à Saint-Joseph de Périgueux, il se retire ensuite à Agen.

Il fit don de ses archives familiales qui contiennent, entre autres, la correspondance qu’il entretint avec sa famille lorsqu’il était au front (13 J).

 

Grâce aux familles ou aux collectionneurs qui ont bien voulu nous confier un moment les correspondances de poilus qu’ils détiennent pour que nous les numérisions, les Archives départementales conservent également le carnet « rouge » de Paul Glannes, c’est-à-dire le journal intime tenu au front de ce poilu tonneinquais qui mourut à Verdun des suites de ses blessures (143 J 1) ; ou une partie de la correspondance de François-Gabriel Daspas dit Gabriel (143 J 3).

Site internet du Conseil général du Lot et Garonne