Archives départementales de Lot-et-Garonne - Lot-et-Garonnais et la Grande Guerre

La vie au front - Les tranchées

Soldats français travaillant à leurs tranchées,.

N° 550 La Grande Guerre 1914-15. Carte postale, photo Express, Imp. Baudinière, Nanterre.

Fonds Marcel Garrigue

Creuser des tranchées et des boyaux de communication est avec la marche et le combat l’une des tâches essentielles du poilu. Plus ou moins bien aménagée, la tranchée sert d’abri, d’habitation  et de point de départ des offensives.

Une tranchée de première ligne

N° 863. La Grande Guerre 1914-17. En Champagne - Au Bois Sabot. Carte postale ; 8,9 x 13,9 cm.

A. D. de Lot-et-Garonne, 25 Fi 466 (agrandissement)

Les tranchées.

Soldats travaillant la terre. N° 99. Guerre 1914-15. Carte postale, Éd. Pays de France.

Collection Martin

L’horreur des tranchées

relatée par Joseph Aurel à sa femme,5 décembre 1915. Carte postale.

Collection Martin

« Il pleut toujours, comme si nous en avions besoin ; aussi c’est impossible de se faire une idée de ce que sont les tranchées, il faut le voir pour y croire, c’est impossible : les condamnés à mort ne sont pas plus malheureux que ceux qui sont obligés de rester ou de circuler dans ces maudites tranchées…. ».
Mal étayées parfois, sans confort, les tranchées de première ligne se transforment en bourbiers gluants par temps de pluie.

Soldats travaillant dans les tranchées

par Henri Laffite, s. d. Dessin au crayon gras.

Collection privée

Le travail dans les tranchées

raconté par Joseph Aurel à sa femme, 31 janvier 1916. Carte postale.

Collection privée

« Nous avons travaillé cette nuit mais pas à placer du fil de fer comme les nuits précédentes….Ça canarde toujours… ».

En avant des lignes chaque camp disposait des réseaux de fils barbelés sur lesquels se fracassaient les assaillants lors d’une sortie de la tranchée. Les cadavres accrochés à ces fils sont l’une des pires visions que les soldats aient eu à endurer.

Pelle-bêche

à manche court servant à creuser et évacuer la terre des tranchées. Ustensile fabriqué à Toulouse, métal et bois.

Collection Jean Chazottes

La vie dans les tranchées

relatée par Henri Despeyrières à ses parents, 15 août 1915. Copie de lettres, livre 2 manuscrit.

Fonds Despeyrières

En pleine Argonne, tout près de La Harazée (Marne), il décrit ainsi sa situation à deux cents mètres des premières lignes : « nous avons un abri très solide et très bien organisé…..je suis immensément bien en comparaison des pauvres poilus….les tranchées sont pleines de boue, peu ou pas d’abris, les Boches à quelques mètres ; on les entend causer et travailler. En plus de ça une moyenne de deux à trois attaques à la grenade par jour et par nuit à repousser… ».

La vie dans les tranchées

relatée par Faustin Feilles à sa femme, 14 décembre 1915. Lettre manuscrite.

Fonds Feilles

Ce cuisinier, boucher, à l’armée est alors près d’Arras. « Au moment où je t’écris, je suis dans la tranchée depuis hier au soir à huit heures et je suis armé de courage plus que jamais. Je ne tremble pas quand un obus vient s’écraser auprès de moi…. ».

« Debout dans la tranchée

que l’aurore éclaire, le soldat rêve à la victoire et à son foyer… », par Jean Droit. Affiche du 3e emprunt, Paris, Berger-Levrault, 1917

A.D. de Lot-et-Garonne, 22 Fi 437

Sortie ratée d’une tranchée

relatée par Valéry Capot dans l’un de ses carnets de « Souvenirs et impressions », 15 mai 1915. Carnet manuscrit

A.D. de Lot-et-Garonne, 1 J 814/3

Valéry Capot reçoit l’ordre d’attaquer ce jour-là, mais ses hommes sous les tirs ennemis s’arrêtent aux fils barbelés. Son lieutenant est tué ainsi que plusieurs hommes dans la tranchée. « Dès que les premiers sont sortis ils [les Allemands] ont fait sur nous un effroyable feu de barrage de 77. Pour ma part j’ai de la chance d’en réchapper car plusieurs éclatent juste au-dessus de nous et l’un d’eux…m’enterre complètement en me blessant très légèrement… »..

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