Carte postale en couleur, Éditions patriotiques, 1914-1915.
Fonds Garrigue
Au dos de cette carte représentant un enfant sortant d’un œuf avec baïonnette et képi, Marcel Garrigue écrit à sa femme : « Je t’envoie cette carte pour que tu vois bien ce à quoi s’amusent nos patriotes de l’arrière…Mais cela n’empêche qu’en riant ils disent la vérité. Il faudra que les femmes en France parent les gosses de 20 ans avec un sac et un fusil et que tout de suite ils demandent les boches, sans cela il n’y aura bientôt plus personne sur le front ».
sur le front et l’arrière adressée à sa femme, 22 août 1916. Carte postale manuscrite.
Collection Martin
« À partir de 20 km en arrière des lignes il faut voir ça…….alors c’est nous qui tenons la tranchée, qui supportons tout..tout…….C’est nous la viande à canon et nous serons les bons à rien au retour, les méprisés ».
Dès le 6 février dans une lettre il écrit : « C’est surtout à Paris qu’il faudrait qu’ils [les boches] aillent toutes les nuits sur la Chambre des députés, les théâtres, les cinémats (sic)… ».avant que son régiment ne se lance à la poursuite des Allemands, 27 août 1918. Lettre manuscrite à sa femme, 4 p.
Collection privée
« …le cas échéant, je partirai, sans enthousiasme parce que c’est la guerre, toujours trop barbare, la guerre ! source intarissable de sang, de larmes et de deuils…. ».
Pièce de 120 long et son tracteur. N° 142. La Grande Guerre 1914-15. Carte postale.
Fonds Garrigue
Arme maîtresse des champs de bataille avec les mitrailleuses, l’artillerie est celle qui infligea les plus atroces blessures.
Toile et métal, boîte.
Collection Jean Chazottes
L’emploi du gaz moutarde ou ypérite (il fut employé pour la première fois à Ypres) se multiplia au cours de la Grande Guerre, amenant le développement de masques à gaz de plus en plus perfectionnés. Cependant ils étaient détestés par les soldats car ils les empêchaient de se parler et de se reconnaître.
raconté par Joseph Aurel à sa femme, 12 septembre 1915. Carte postale manuscrite.
Collection Martin
« Quant à Balistai hier il l’a échappé belle. Un obus lui est tombé dans la maison ou le bâtiment où il loge. Je ne l’ai pas revu encore. Je crois qu’il en a eu une poignée de peur. Je ne crois pas qu’il ait eu du mal ».
dans la région de Perthes-en-Champagne par Auguste Gratia, 10 janvier 1915. Lettre manuscrite, 4 p.
90 J 17
Très meurtrières, ces attaques, sans cesse répétées à la demande du commandement, obligeaient les soldats à quitter leurs tranchées et à se lancer en terrain découvert sous les feux de l’artillerie ennemie.
portant un éclat d’obus reçu à la bataille de Verdun sur la tempe droite. Métal.
Collection privée
Le cor de chasse sur ce casque s’explique par le fait que cet officier d’infanterie fut muté au 7e bataillon de chasseurs après la dissolution du 209e régiment d’infanterie avec lequel il avait quitté Agen, le 4 août 1914. Ce casque le sauva de la mort.
qui vient d’être blessé et écrit de droite à gauche, 15 mars 1916. Lettre manuscrite, 3 p.
A. D. de Lot-et-Garonne, 13 J 228
Le 5 mars, il reçut une grave blessure par éclat d’obus et fut soigné à l’hôpital du Mont-Frenet, près de Cuperly (Marne), par les dames de la Croix-Rouge.
sur un brancard par Henri Laffite, mont des Allieux (Meuse), mai 1915. Dessin à la mine de plomb.
Collection privée
Henri Laffite est, le 23 mai 1915, mis au service du médecin principal de la 10e division qui reçoit les blessés de Clermont-en-Argonne (Meuse).
du soldat Garrigue tué à Neuville-Saint-Vaast (Pas-de-Calais) le 12 décembre [1915]. 1 pièce manuscrite.
Fonds Garrigue
On trouve sur lui de l’argent, un porte-crayon, un porte-monnaie contenant médaille et bagues d’aluminium ainsi que de la correspondance.
du commandant Henry Butte, officier de cavalerie, s. d. 5 p. dactylo-graphiées.
Collection privée
« Une balle de shrapnel frappe le commandant dans le dos, au moment où il remontait à cheval ; Butte étendit les bras et tomba à la renverse et là il mourut ! ».
Le commandant Butte fut tué, le 26 septembre 1914, dans la plaine de Vargevaux dans la Woëvre, à la tête de deux escadrons du 20e de cavalerie, ayant reçu l’ordre d’attaquer le bois de Gérechamp et d’en chasser l’ennemi.(Meuse), par Henri Laffite, 4 novembre 1915. Dessin à l’encre de chine.
Collection privée
Constitués à la hâte et en fonction des besoins, les cimetières du front sont sommaires : des tombes avec de simples croix en bois.
à laquelle Marcel Garrigue a été forcé d’assister et qu’il raconte à sa femme, 31 juillet 1915. Lettre manuscrite, 4 p.
Fonds Garrigue
Vers 3 heures du matin, on les conduit dans un parc où on les forme en rectangle. Il comprend alors que « c’était pour fusiller un pauvre malheureux qui dans un moment de folie tant que nous étions à Lorette a quitté la tranchée et a refusé d’y revenir… », puis il ajoute « ….à vous pauvres gens on vous dit que le moral est excellent mais on ne vous dit pas que chaque jour et presque dans chaque division il y en a plus de 20 qui passent le conseil de guerre, mais ils ne sont pas tous condamnés à mort ». Guerre d’usure, attaques meurtrières conjuguées à une nourriture médiocre entraînent des désertions dès 1915 qui, en 1917, se transforment en mutineries (30 000 environ sur 2 millions de soldats)
découverts par Alexandre Lafon à la Main-de-Massige (commune de Ville-sur-Tombe dans la Marne) en 2004.
Collection Lafon
Doctorant et spécialiste de la guerre de 14-18, Alexandre Lafon a découvert ces objets de poilus lors d’un voyage sur le plateau de Craonne.