Couvert
de son écorce, le tronc trapu du chêne-liège se prolonge en une cime basse et peu dense
qui maintient son feuillage pendant la période hivernale. Composé de petites feuilles
coriaces et luisantes, le feuillage est renouvelé partiellement chaque année au
débourrement des nouvelles pousses en mai. Dès l'âge de 15 ans, l'arbre porte en même
temps des fleurs mâles et femelles, dont la pollinisation donnera la même année des
glands d'un gros calibre. Sa fructification est optimale lorsque vers 30 ans sopère
le démasclage. La vitalité de l'arbre se traduit par une longévité importante qui
dépasse 150 ans pour les arbres cultivés et 300 ans pour les autres.
D'une culture relativement facile, le chêne-liège ne nécessite quun
labour tous les deux ans. Il connaît, en revanche, quelques parasites notamment les
chenilles et les champignons.
S'accommodant de terrains pauvres de types siliceux et acides,
dans lesquels l'arbre se fixe en développant un fort réseau de racines, le chêne-liège
nécessite :
- des apports importants en eau avec des précipitations,
comprises entre 600 et 1200 mm/an, s'accompagnant d'une humidité atmosphérique
supérieure à 60 % pendant la période estivale ;
- des températures supérieures à 13° C et des périodes de
sécheresse, soit un hiver doux et un été chaud. Le chêne-liège est généralement
sensible aux fortes gelées et ne pousse pas au-delà de 700 m d'altitude.
- de la lumière : une forte insolation favorise le développement
de l'arbre et la poussée du semis.
Les zones géographiques remplissant ces conditions sont
relativement restreintes et se situent principalement sur :
- la façade de l'Océan Atlantique, du Maroc au Portugal jusqu'en
Aquitaine, avec une localisation sur le plateau landais dont l'Albret est la prolongation
naturelle ;
- le pourtour du bassin méditerranéen, du Maghreb, en passant
par les Pyrénées-Orientales et la Catalogne, jusqu'en Italie en incluant les îles
méditerranéennes (Corse, Sardaigne et Sicile).
Bien quissue du berceau méditerranéen, deux tiers de la
forêt de chênes-lièges se concentrent sur la bordure atlantique. Le chêne-liège
connaît depuis plusieurs années des essais d'acclimatation, dan le monde entier,
jusqu'en Amérique du Sud et au Japon. |